La prétendue réussite mystérieuse de lIran dans le lancement de trois satellites

L’Iran affirme avoir mis avec succès trois satellites en orbite autour de la Terre. La propulsion a été assurée par une fusée Simorgh, développée par l’armée iranienne. Selon les États-Unis, de telles opérations rapprochent l’Iran du développement de missiles balistiques intercontinentaux, capables de frapper les États-Unis.

Les médias d’État iraniens déclarent que le lancement a eu lieu sur la base de l’Imam Khomeini. Des images diffusées soutiennent cette affirmation. Il n’y a cependant pas encore de confirmation indépendante quant au bon fonctionnement des satellites dans l’espace.

L’Iran affirme qu’il s’agit du onzième lancement spatial réussi du pays. Le satellite Mehda de 32 kilos aurait été placé à une altitude de 450 kilomètres. Deux nanosatellites ont également été mis en orbite, de beaucoup plus petits appareils destinés à des mesures scientifiques.

Après une série de revers et de lancements infructueux, le programme spatial iranien a enfin obtenu des résultats ces dernières années. En 2020, la Garde républicaine, l’élite militaire, a envoyé le premier satellite militaire dans l’espace.

Ces développements sont scrutés de près en Occident. Les tests avec la fusée Simorgh contribuent, selon les États-Unis, au développement de missiles à longue portée. Washington affirme également que ces lancements contreviennent à une résolution adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU. Les États-Unis et Israël souhaitent empêcher l’Iran de renforcer davantage son arsenal de missiles.

À ce jour, les missiles iraniens ont une portée maximale d’environ 2000 kilomètres, suffisante pour atteindre Israël. Cependant, Téhéran ne dispose apparemment pas encore de projectiles capables d’atteindre les États-Unis. Il s’agit des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) qui ont une portée allant jusqu’à 10 000 kilomètres.