Moustiques tigres en Belgique : le double des signalements en un an, quelles solutions ?

Des citoyens ont signalé la présence du moustique tigre sur 18 sites, dont 15 sont nouveaux, via la plateforme surveillancemoustiques.be. L’installation de pièges dans les parkings d’autoroute a permis de découvrir 7 autres lieux.

Le moustique a été repéré à Lebbeke et à Wilrijk, confirmant ainsi son hibernation dans ces communes.

Alors que le moustique tigre étend son territoire vers le nord de l’Europe, la Belgique fait face à un problème croissant d’introduction de moustiques par le trafic routier, provenant à la fois des vacanciers de retour chez eux et des cargaisons en provenance du sud, selon l’IMT et Sciensano.

Ces deux organismes appellent à prendre des mesures immédiates pour ralentir la propagation de cette espèce de moustique en Belgique, d’autant plus qu’elle a déjà causé des cas de transmission locale des maladies virales de la dengue et du chikungunya en France et en Italie.

Pendant l’hiver, les citoyens peuvent contribuer en nettoyant et en vidant soigneusement les surfaces d’eau stagnante artificielle, telles que les tonneaux d’eau de pluie, les pots de fleurs et les gouttières afin d’éliminer les œufs. L’IMT et Sciensano recommandent cette mesure. À partir du mois de mai, au début de la saison des moustiques, il est également essentiel d’éliminer régulièrement l’eau stagnante des terrasses et des jardins, les lieux de reproduction du moustique tigre.

Bien que le risque de transmission de virus reste actuellement faible, la présence croissante de cette espèce augmente ce risque, prévient Isra Deblauwe, entomologiste à l’IMT. « Nous pensons que la tendance à la hausse du nombre de moustiques tigres va se poursuivre et que de nombreux nouveaux sites seront recensés positifs l’année prochaine. Il est important de retarder leur implantation et leur propagation le plus longtemps possible et de se préparer à l’avenir. »