Le 17 octobre 1961 Une résolution historique adoptée par lAssemblée contre la répression sanglante des Algériens

Résolution Approuvée par l’Assemblée Nationale pour Condamer la Répression de 1961

Le texte porté par l’écologiste Sabrina Sebaihi et la députée Renaissance Julie Delpech a été approuvé dans un hémicycle clairsemé par 67 députés, 11 issus des rangs du RN votant contre. Publié le 28/03/2024 10:39, Mis à jour le 28/03/2024 12:04. Temps de lecture : 1 min.

Condamanation de la Répression de 1961

La répression avait fait plusieurs dizaines de victimes, entre 30 et 200 selon les historiens. L’Assemblée nationale a approuvé une proposition de résolution qui « condamne la répression sanglante et meurtrière des Algériens commise sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon » au cours d’une manifestation pacifique le 17 octobre 1961, jeudi 28 mars.

La proposition, portée par l’écologiste Sabrina Sebaihi et la députée Renaissance Julie Delpech, a été approuvée dans un hémicycle clairsemé par 67 députés, 11 votant contre, issus des rang du Rassemblement national. La ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, Dominique Faure, a évoqué dans son discours une manifestation « réprimée dans la violence par les services agissant sous l’autorité du préfet de police de l’époque, Maurice Papon », au cours de laquelle « outre de nombreux blessés, plusieurs dizaines [de personnes] furent tuées, leurs corps jetés dans la Seine. »

Manifestation Tragique de 1961

« Ayons aujourd’hui à cette tribune une pensée pour ces victimes et leurs familles frappées de plein fouet par l’engrenage de la violence, » a-t-elle dit, sous les yeux de représentants des collectifs qui plaident depuis plusieurs années pour cette reconnaissance. Le 17 octobre 1961, le Front de libération national avait appelé à manifester dans les rues de Paris pour réclamer l’indépendance de l’Algérie, à l’époque département français où la guerre faisait rage depuis 1954, et la fin du couvre-feu visant les « musulmans algériens » depuis le 5 octobre.

Entre 20 000 et 30 000 Algériens ont participé au rassemblement, mais celui-ci dégénère et de nombreux manifestants sont frappés avec des gourdins ou à coups de crosse par la police. Plusieurs d’entre eux sont même tués « par balle » puis jetés dans la Seine, précise l’historien Emmanuel Blanchard au Monde.

Appel à un Travail de Mémoire

La résolution « invite » également « le gouvernement à travailler en commun avec les autorités algériennes pour appréhender leur histoire commune, y compris celle des événements du 17 octobre 1961″. Sabrina Sebaihi a rappelé le travail de mémoire déjà accompli, avec l' »hommage aux victimes » d’une « sanglante répression » rendue par François Hollande en 2012, et la reconnaissance de « crimes (…) inexcusables » par Emmanuel Macron le 17 octobre 2021. Le texte « souhaite » en outre « l’inscription d’une journée de commémoration [de ce] massacre » à « l’agenda des journées nationales et cérémonies officielles ».

FAQs Pertinentes

1. Quelle proposition de résolution a été approuvée par l’Assemblée Nationale?

La proposition de résolution condamne la répression sanglante et meurtrière des Algériens en 1961.

2. Qui étaient les députés portant la proposition de résolution?

L’écologiste Sabrina Sebaihi et la députée Renaissance Julie Delpech.

3. Quel événement a déclenché la manifestation du 17 octobre 1961?

Le Front de libération national avait appelé à manifester pour l’indépendance de l’Algérie.

4. Quel était le nombre approximatif de participants à la manifestation?

Entre 20 000 et 30 000 Algériens ont participé au rassemblement.

5. Quelles actions le gouvernement est-il invité à entreprendre selon la résolution?

Travailler en collaboration avec les autorités algériennes pour comprendre les événements du 17 octobre 1961.

6. Quelles reconnaissances précédentes ont été soulignées dans le discours?

L’hommage rendu par François Hollande en 2012 et la reconnaissance de crimes inexcusables par Emmanuel Macron en 2021.

Benjamin Lambert

Journaliste engagé depuis plus de 10 ans, Benjamin Lambert a consacré sa carrière à l'investigation et à la révélation des problématiques sociales majeures. Ayant contribué significativement à des médias réputés, il met désormais son expérience au service de BelgiumTribune.be, explorant des sujets captivants et éclairant des enjeux cruciaux de la société à travers ses articles percutants.

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