Le tennis féminin est actuellement confronté à un véritable problème de domination. Bien que trois ou quatre joueuses se distinguent du lot, l’écart avec le reste du peloton n’est pas aussi marqué. C’est davantage une question de régularité qui permet à ces joueuses de dominer le circuit. La récente élimination précoce d’Iga Swiatek et d’Elena Rybakina à l’Open d’Australie en est un exemple ahurissant. Souvent, la forme du jour détermine la gagnante d’un match. Il n’existe pas un groupe de six à huit joueuses où l’on peut prédire que la majorité atteindra les quarts de finale des tournois du Grand Chelem. Cette situation soulève la question de savoir si cela rend le tennis féminin plus captivant ou si cela lui nuit. Personnellement, je penche vers la deuxième option, car les amateurs de tennis ont du mal à s’identifier à des joueuses, à des stars. Il n’est pas question d’avoir deux joueuses ultra-dominantes qui infligent des scores de 6-0, 6-0, mais il serait bénéfique de voir plus de stabilité chez les joueuses qui dominent le tennis mondial.
Par le passé, le tennis féminin comptait de nombreuses joueuses emblématiques, tant sur les courts qu’en dehors : les sœurs Williams, Justine Henin, Kim Clijsters, Martina Hingis, Maria Sharapova et Amélie Mauresmo. Il est également préoccupant de constater que toutes les joueuses évoluent de la même manière. Les matchs se résument souvent à des échanges de coups puissants et la victoire revient à celle qui parvient à maintenir la balle en jeu. On observe un manque de subtilité dans le jeu. Il est probable que ce style de jeu soit plus facile et plus rapide à apprendre dans le cadre de la formation des joueuses.
En conclusion, le tennis féminin est confronté à un défi de taille en termes de diversité de jeu et de dominance. Il est essentiel de rechercher un équilibre qui permettrait de maintenir l’intérêt des spectateurs et de favoriser l’identification à des joueuses emblématiques.
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