Par Margot Nicodème
Publié le 22 Jan 24 à 17:42
Le collectif Extinction Rébellion avait prévenu dès le premier jour des soldes, le 10 janvier 2024, que des actions seraient menées pour dissuader les gens de faire du shopping. À Lille (Nord), l’une des initiatives a mal tourné samedi 20 janvier 2024, dans le centre commercial Westfield Euralille.
Un militant a été maîtrisé par la sécurité, verbalisé par la police puis – retournement de situation – a porté plainte dans la foulée. Que s’est-il passé ?
« Il accuse la sécurité de coups et blessures après avoir diffusé une odeur nauséabonde »
C’est d’abord Extinction Rébellion qui a fait savoir dimanche 21 janvier qu’un de ses activistes, un homme de 24 ans, avait « déposé une plainte contre [les agents de] sécurité du centre commercial », qu’il accuse de plusieurs délits : séquestration en réunion, détention arbitraire, coups et blessures. À l’origine de cette neutralisation, une « action strictement non-violente » menée par le principal intéressé.
Quelle action ? Une source judiciaire rapporte qu’aux alentours de 12h30, samedi, le militant a, « à l’aide d’un pulvérisateur », diffusé « un peu partout dans le centre une forte odeur nauséabonde ». Le tout pour servir la campagne « extinction des soldes », menée dans le collectif dans toute la France.
« La police le verbalise et le laisse libre »
La police l’a verbalisé à hauteur de 135 euros, pour l’infraction suivante : « dépôt, abandon, jet ou déversement en lieu public ou privé d’ordures, de déchets […], de liquides ou tout autre objet de nature qui soit, y compris en urinant sur la voie publique ».
Avant que la police n’arrive sur les lieux, le militant a été retenu par les agents de sécurité de Westfield. C’est à ce moment-là qu’il aurait subi un traitement disproportionné, selon le Extinction Rébellion, qui lui aurait causé une fracture attestée par un médecin.
Il a par la suite été laissé libre par la police.
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