Scandale à Bayonne ce centre daccueil brave la loi sur limmigration Optimisé pour Google News

Un refuge temporaire sur la route de l’exil, le centre « Pausa » de Bayonne a accueilli plus de 32 000 personnes depuis 2019 et continuera de le faire, indépendamment de la décision du Conseil constitutionnel sur la loi sur l’immigration, selon la mairie. Le centre, entièrement financé à hauteur de 900 000 euros par an par la Communauté d’agglomération Pays basque, dirigée par le maire de Bayonne et membre de la Renaissance, Jean-René Etchegaray, a hébergé 500 migrants en janvier.

Situé le long de la rivière Adour, le centre accueille des femmes, des enfants et de jeunes adultes pendant une durée moyenne de trois jours, avant qu’ils ne repartent vers de grandes métropoles françaises ou européennes. Malgré l’éventuelle promulgation de la loi sur l’immigration, Jean-René Etchegaray ne prévoit pas d’abandonner ce centre unique en France, déclarant : « Nous avons cette tradition d’accueillir les gens et on continuera à le faire. »

Le bâtiment, anciennement le siège de la Légion étrangère, peut accueillir jusqu’à 130 hommes dans un dortoir, avec une aile réservée aux femmes et aux enfants. « La moyenne d’âge va de 12 à 25 ans », indique Philippe, directeur du site, qui précise que les mineurs non accompagnés sont orientés vers l’Aide sociale à l’enfance.

Des réfugiés en provenance principalement du Mali, de Guinée ou de Côte d’Ivoire, via l’Espagne, trouvent un répit au centre « Pausa ». « Sans ce centre, ça aurait été difficile pour moi, parce que je ne suis pas habitué à dormir dans la rue », témoigne Sidibé, Guinéen.

Le maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray, rejette toujours l’idée d’un éventuel « appel d’air » initialement évoqué par l’État lors de la création du centre en 2019. « Quand les gens passent la frontière et qu’ils sont chez nous, il est hors de question de ne pas avoir une attitude qui relève de l’humanité et des droits humains », affirme-t-il.

Les réfugiés sont également confrontés à de graves risques lors de leur périple, sept personnes ayant péri en tentant de traverser la Bidassoa, la rivière frontalière avec l’Espagne, depuis 2021. Trois Algériens ont également perdu la vie en octobre 2021, percutés par un train à Ciboure, à quelques kilomètres d’Irún. Le maire de Bayonne insiste sur le fait que ces risques, ainsi que les contrôles aux frontières, ne devraient pas exister, soulignant que « Schengen, c’est la libre circulation des personnes. »

En somme, le centre « Pausa » de Bayonne joue un rôle crucial en offrant aux migrants un court répit sur leur chemin vers une nouvelle vie, tout en exprimant des valeurs humanitaires et le respect des droits humains, malgré les controverses et les défis auxquels il est confronté.

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Gilles Moreau https://belgiumtribune.be/

Journaliste chevronné depuis plus de 12 ans, j'ai couvert divers sujets allant de la politique nationale à l'économie mondiale. Autrefois affilié à des publications de renom, il apporte désormais son expertise à BelgiumTribune.be, analysant en profondeur les enjeux politiques et économiques qui façonnent l'avenir du pays.

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