Manifestations contre la Pollution aux Perfluorés à Pierre-Bénite: Des Centaines de Personnes Investissent le Site d’Arkema
Plusieurs centaines de personnes ont investi samedi le site du groupe de chimie Arkema à Pierre-Bénite (Rhône) pour protester contre la pollution aux perfluorés (PFAS). Des militants d’Extinction Rebellion et Youth for Climate, vêtus de combinaisons blanches, ont franchi les grillages d’entrée du site pour y pénétrer. Deux banderoles ont été déployées à l’intérieur de la plateforme, l’une arborant le mot « poison » surmonté d’une tête de mort. Les murs ont été tagués de messages tels que « PFAS dites la vérité! », « Arkemagouilles » ou encore « Arkema nous empoisonne ». Selon le porte-parole des organisateurs, plus de 300 personnes ont pris part à cette action, arrivant sur les lieux en train ou en bus.
La Réaction d’Arkema et les Interpellations des Manifestants
Le directeur du site, Pierre Clousier, a condamné fermement cet acte, soulignant que cela perturbait fortement le travail de plus de 500 salariés et représentait un risque pour la sécurité des employés et des manifestants en raison de l’activité industrielle du site, classé Seveso. Arkema a annoncé sa capacité à produire ses produits sans additifs fluorés d’ici la fin 2024. Malgré l’intervention des forces de l’ordre, une dizaine de militants refusant de quitter la plateforme ont été interpellés. La préfecture du Rhône a recensé 150 manifestants et signalé huit interpellations.
Contexte et Enjeux Autour de la Pollution aux PFAS
Après la publication de plusieurs enquêtes journalistiques en 2022, les autorités régionales ont lancé des contrôles, notamment via l’Agence régionale de santé (ARS), qui a révélé en janvier une analyse sur les eaux de consommation. Des collectivités et des particuliers ont initié des plaintes collectives pour « mise en danger de la vie d’autrui » face aux concentrations alarmantes de PFAS liées à des sites industriels dans la vallée de la chimie, au sud de Lyon, où est implanté le site d’Arkema.
Implications et Répercussions des Actions de Protestation
Cette mobilisation survient alors que Daikin, un autre chimiste à Pierre-Bénite, a obtenu l’autorisation de construire une nouvelle unité de production, provoquant la colère des habitants. Les PFAS, des composés poly- et perfluoroalkylés, connus pour leurs propriétés anti-adhésives et imperméables, sont largement présents dans notre quotidien, des poêles en Teflon aux textiles imperméables en passant par les emballages alimentaires et les automobiles. Leur caractère quasi indestructible les rend omniprésents dans l’environnement, accumulant des risques pour la santé humaine, tels que des effets sur la fertilité et la potentialité de favoriser certains cancers selon les premières études.
FAQs (Questions Fréquemment Posées):
1. Qu’est-ce qui a incité les manifestants à investir le site d’Arkema à Pierre-Bénite?
– Les manifestants ont investi le site pour dénoncer la pollution aux perfluorés (PFAS).
2. Quelles organisations étaient impliquées dans cette action de protestation?
– Des militants d’Extinction Rebellion et Youth for Climate ont participé à cette manifestation.
3. Quelles revendications portaient les banderoles déployées sur la plateforme?
– Les banderoles portaient des messages tels que « PFAS dites la vérité! » et « Arkemagouilles » dénonçant la pollution.
4. Quelles sont les conséquences potentielles de l’exposition aux PFAS sur la santé?
– Une exposition prolongée aux PFAS peut avoir des effets sur la fertilité et favoriser certains cancers selon les études.
5. Comment Arkema a-t-elle réagi à l’incident survenu sur son site?
– Arkema a condamné l’acte et souligné sa capacité à produire sans additifs fluorés d’ici 2024.
6. Quelles mesures ont été prises par les autorités régionales suite aux enquêtes journalistiques sur la pollution aux PFAS?
– Les autorités ont lancé des contrôles, notamment via l’Agence régionale de santé (ARS), et des plaintes collectives ont été déposées.
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