Cette semaine, la ville du Cap, en Afrique du Sud, est le théâtre de la conférence annuelle du Mining Indaba, un événement majeur pour les acteurs de l’industrie minière du continent. Pour sa 30ème édition, débutée le lundi 5 février, la conférence réunit plus de 8000 délégués de plus d’une centaine de pays, pour une durée de quatre jours. Comme cela a été le cas ces dernières années, les métaux cruciaux pour la transition énergétique, dont la demande devrait bientôt exploser, sont une fois de plus au cœur des débats.
« Le lithium, le cobalt, le nickel et le cuivre sont notamment essentiels pour la construction des véhicules électriques, des panneaux solaires ou encore des éoliennes, et le sous-sol africain en regorge. De quoi susciter l’intérêt, et des représentants des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de compagnies minières chinoises ont cette année fait le déplacement pour présenter leurs stratégies sur le continent. »
La présidente sud-africaine Cyril Ramaphosa s’est montrée enthousiaste quant au potentiel de l’Afrique à devenir un pivot pour la transition énergétique, tout en reconnaissant les défis restant à relever, notamment en termes de fourniture d’énergie et d’attraction des investissements. Malgré les perspectives prometteuses, le développement des projets d’exploration pour les mines de demain peine à se concrétiser sur le continent.
L’accent est également mis sur la volonté des pays africains de tirer davantage profit de leurs ressources en les transformant sur place. De nouvelles restrictions d’exportation de minerais bruts ont vu le jour, comme en Namibie ou au Zimbabwe, des choix radicaux qui ne sont pas forcément au goût de tous les acteurs de ce 30ème Mining Indaba.