Le scandale dAttal La vérité cachée derrière les attaques sournoises de ses opposants

Au Palais Bourbon, un boomerang politique. Le coordinateur des insoumis, Manuel Bompard, a présenté une motion de censure déposée par les quatre groupes de gauche pour sanctionner Gabriel Attal et son choix de faire l’impasse sur un vote de confiance au Parlement. Lors de cette présentation, le député de Marseille et plusieurs autres orateurs ont repris une déclaration marquante du Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale, une semaine auparavant, à la même tribune.

Pour incarner le « réarmement civique » voulu par Emmanuel Macron, Gabriel Attal avait lancé cette maxime à l’adresse des jeunes délinquants : « Tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies, tu défies l’autorité, on t’apprend à la respecter. » Une phrase qui trouve aujourd’hui un écho particulier à l’Assemblée nationale, à l’heure où la gauche tente de faire chuter son gouvernement.

Manuel Bompard a ainsi répliqué en disant : « Je vous prends donc au mot monsieur le Premier ministre », avant d’ajouter : « Tu casses l’État, tu t’en vas. Tu salis la République, tu pars avec ta clique. Tu défies le Parlement, le Parlement t’apprend à le respecter. »

Quelques minutes plus tard, c’est le président du groupe socialiste à l’Assemblée, Boris Vallaud, qui a usé de la même référence en fustigeant les réponses sociales et économiques promises par Gabriel Attal « plus vieilles que vous, qui sentent la naphtaline. » Il a ajouté : « Vous venez d’arriver monsieur le Premier ministre et il est déjà temps de partir, car nous savons que vous ne nettoierez pas ce que vous aurez sali et que vous ne réparerez pas ce que vous aurez cassé. »

Rebelote quelques secondes plus tard avec le communiste Nicolas Sansu, cette fois-ci à l’adresse des « puissants ». « Tu te casses avec tes dividendes, tu paies et on répare. Tu salis la France en partant avec ta fortune dans un paradis fiscal, tu es taxé et on nettoie », a-t-il lâché à la tribune pour mieux critiquer un gouvernement « autoritaire avec les petits, libéral avec les puissants. »

Au-delà de ces slogans, les communistes, écologistes, socialistes et insoumis – qui accusent le chef du gouvernement de faire « la guerre aux pauvres » avec ses annonces sur la suppression de l’allocation de solidarité spécifique, remplacée par le RSA, pour les chômeurs en fin de droits ou la promesse d’assouplissement de la loi SRU sur les logements sociaux -auront bien du mal à atteindre leur but, ce lundi. Il faudrait, pour cela, que le Rassemblement national et une bonne partie du groupe Les Républicains votent la censure avec eux. Ce qui, sauf grande surprise, n’arrivera pas. Pour l’instant.

Gilles Moreau https://belgiumtribune.be/

Journaliste chevronné depuis plus de 12 ans, j'ai couvert divers sujets allant de la politique nationale à l'économie mondiale. Autrefois affilié à des publications de renom, il apporte désormais son expertise à BelgiumTribune.be, analysant en profondeur les enjeux politiques et économiques qui façonnent l'avenir du pays.

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