La Turquie approuve l’adhésion de la Suède à l’OTAN : une alliance renforcée en Europe !

La Turquie a officiellement ratifié l’adhésion de la Suède à l’OTAN. Le Parlement turc a voté en faveur de l’entrée de Stockholm au sein de l’Alliance atlantique, mettant ainsi fin à vingt mois de négociations entre Ankara et Stockholm. La Suède devrait devenir le 32e pays membre de l’OTAN, après avoir annoncé sa candidature en mai 2022, en même temps que la Finlande.

Suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la Suède et la Finlande, qui étaient neutres depuis la Seconde Guerre mondiale, puis non-alignés militairement depuis la fin de la Guerre froide, ont rompu avec des décennies de neutralité. Le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, a salué l’approbation accordée par le Parlement turc à cette adhésion, déclarant que c’était « un pas de plus vers l’adhésion à part entière à l’OTAN ».

Pour répondre aux exigences d’Ankara, la Suède a dû réformer sa Constitution et adopter une nouvelle loi antiterroriste. Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait également conditionné la ratification d’Ankara à l’approbation « simultanée » par le Congrès américain de la vente d’avions de chasse F-16 à la Turquie.

Les États-Unis ont salué la ratification de l’adhésion de la Suède à l’OTAN par le Parlement turc, considérant la Suède comme « un partenaire solide et compétent dont l’appartenance à l’OTAN renforce autant les États-Unis que l’alliance » de défense transatlantique, a déclaré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

Cependant, la ratification par la Hongrie demeure le dernier obstacle à l’adhésion suédoise à l’OTAN. Budapest, bien que soutenant l’entrée de la Suède, traîne des pieds depuis des mois et appelle Stockholm à mettre fin à sa politique de « dénigrement » à l’égard du gouvernement hongrois. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a convié son homologue suédois à Budapest pour résoudre leurs différends, mais le ministre suédois des Affaires étrangères a répondu sèchement à cette invitation, affirmant que son pays n’avait « pas de raison » de négocier actuellement avec la Hongrie.

Enfin, la Suède se prépare à franchir une nouvelle étape importante dans son intégration à l’OTAN, sous réserve de l’approbation finale de la Hongrie.