Découvrez lévénement De Grâce sur Arte avec Panayotis Pascot

Ce soir, Arte invite les téléspectateurs à suivre les trois premiers épisodes de sa nouvelle série événement intitulée « De Grâce ». La fiction raconte l’histoire sombre d’une famille de dockers du Havre en proie à de nombreux tourments. « Pierre Leprieur est né au Havre, avec du pétrole et du sel dans le sang. Homme de tous les combats, il est devenu par son engagement politique et syndical une figure respectée parmi les dockers. Mais le soir de ses 60 ans, alors que ses proches sont réunis pour son anniversaire, tout s’effondre. Son fils cadet, Simon est arrêté au volant d’une voiture que son frère Jean, concessionnaire, lui a prêtée pour la soirée. Un kilo de cocaïne est retrouvé dans le châssis. »
Au générique de cette fiction, on retrouve Olivier Gourmet (Pierre Leprieur), Pierre Lottin (Jean Leprieur), Margot Bancilhon (Emma Leprieur), Panayotis Pascot (Simon Leprieur), Astrid Whettnall (Laurence Leprieur), Philippe Rebbot (Christophe Leprieur), Gringe (Ishan Bayar), Eliane Umuhire (Joy Umuhire), Nailia Harzoune (Nawal Kharbouch), Alyzée Costes (Céline Leprieur) et Xavier Beauvois (Sébastien Prévost). De Grâce a été créé par Maxime Crupaux et Baptiste Fillon, qui ont également écrit cette série en six épisodes avec Malysone Bovorasmy et Sylvie Chanteux. La réalisation a été confiée à Vincent Maël Cardona, lauréat du César du meilleur premier film en 2022 pour Les Magnétiques.
De Grâce raconte une fresque familiale tragique se déroulant au Havre. La ville du département de Seine-Maritime est présentée aux téléspectateurs presque comme un membre à part entière de la famille Leprieur. Son port et ses activités sont au cœur du récit, puisque Pierre, le patriarche, est un docker important. A travers les rapports conflictuels de ce dernier et les siens, la série aborde les thèmes de la rédemption, du pardon, et de l’émancipation. Cette histoire morose nous plonge dans l’univers méconnu et fermé des dockers, où certains sont parfois tentés d’entrer dans l’illégalité contre d’importantes sommes d’argent, dans le but d’obtenir une vie meilleure.
Le clan ne tarde pas à voir son faible équilibre bouleversé à la disparition soudaine de l’un des leurs. Déjà désunis et rongés par les rancœurs, les reproches fusent sans pitié ! Panayotis Pascot, qui offre ici sa première performance dramatique, se montre à l’aise et convaincant dans ce registre. Ses partenaires sont également très bons.
Les images de Vincent Maël Cardona sont belles bien que parfois trop sombres, et le travail sur les musiques est intéressant. Ainsi, Le Havre est sublimé dans De Grâce et toute une dimension mystique émane de cet endroit d’échange de marchandises où tout peut arriver… et même le pire. Ce récit noir est ponctué par les interventions du protagoniste décédé qui, à cause de leur répétition, semblent poussives. La gravité avec laquelle les problématiques sérieuses des Leprieur sont décrites est parfois lourde. Quelques longueurs se font aussi sentir et une pointe d’ennui peut alors malheureusement se manifester.
De Grâce n’en demeure pas moins une œuvre intense et soignée grâce à sa réalisation, sa bande son et le jeu des comédiens. Quelques respirations sur ce bord de mer tourmenté auraient sans doute revigoré l’ensemble. A découvrir dès ce jeudi 8 février sur Arte, à partir de 20h55.

Laurent Dubois http://belgiumtribune.be

Fort d'une carrière de 18 ans dans le journalisme, Laurent Dubois s'est spécialisé dans la couverture approfondie des événements culturels, artistiques et historiques. Ayant travaillé avec des magazines de premier plan, il met désormais à contribution son savoir-faire pour BelgiumTribune.be, partageant des perspectives uniques sur le patrimoine culturel et l'art contemporain.

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